Cabinet de psychologie de Jean et Martine Morenon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Cabinet de psychologie de Jean et Martine Morenon

Psychologie clinique, psychiatrie, alcoolisme, sexologie et linguistique sont abordés ici.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 

 ma famille est malade

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Mado




Nombre de messages : 5
Date d'inscription : 29/03/2006

ma famille est malade Empty
MessageSujet: ma famille est malade   ma famille est malade EmptyMer 29 Mar à 13:37

Bonjour. Orpheline de père à 16 ans, fille d'une mère maniacodépressive, j'ai laissé à mes frères (plus jeunes) à 23 ans le soin de s'occuper de maman et je suis partie tenter de construire ma vie. Professionnellement, ça fonctionnait de façon satisfaisante, quoi qu'avec le recul, j'ai noté une tendance à ne pas savoir m'arrêter dans toute activité qui me procurait un bien-être, c'est-à-dire le travail ou les réunions associatives à caractère humaniste. Jusqu'au jour où j'ai rencontré mon mari. J'ai commis l'erreur de me poser en "sauveteur" avec lui. son amie venait de la quitter, selon lui. J'avais quelqu'un à choyer... J'ai commis une belle erreur d'autant plus difficile à rectifier que nous avons deux enfants adolescents maintenant, que mon mari affiche des tendances paranoïaques et alcoolodépendantes dont personne sauf moi ne semble avoir pris conscience, tous ces disfonctionnements que je n'ai pas su (voulu ?) voir à temps. Aujourd'hui, je suis en instance de divorce à 50 ans, avec beaucoup de difficulté, car rien n'est ouvertement prouvé, nos revenus respectifs sont à la limite du nécessaire (mon époux est en invalidité, grâce à l'aide du psychiatre qui le suit). Il y a cinq ans, j'ai démarré une psychothérapie car j'étais de plus en plus malheureuse en couple. Devant ce gâchis, je m'interroge sur ma responsabilité personnelle (il y a toujours deux bouts dans une relation) et je m'aperçois que j'ai épousé un homme qui me renvoie et à mon père et à ma mère en permanence, au niveau de l'émotionnel. J'ai tenté de chercher des solutions et suis entrée dans un groupe de formation à la méthode ESPERE de Jacques Salomé. Mes initiaties pour une communication vivante sont restées lettre morte à la maison. Les enfants qui commencent à voir clair se rebiffent bien évidemment. Mon fils prend le pouvoir, faute de limites clairement établies il y a quelques années (je me suis opposée à mon époux lorsqu'il tentait de lui faire "respecter sa loi personnelle" à coup de pieds dans les côtes). Je sais qu'en tant que mère, je joue un rôle fondamental dans l'équilibre futur de mes enfants, qui ne savent plus à quel parent se vouer. Les questions sont multiples : nous avons rendez-vous pour une 1ère séance de thérapie systémique familiale fin avril. Fin juin, réunion de conciliation devant le juge. J'ai très peur que la garde soit attribuée à mon époux, qui sait très bien faire illusion auprès de tout le monde, quand c'est nécessaire. Il me traite de déséquilibrée auprès de ses parents et je n'ai plus de famille susceptible de me soutenir : il a fait le vide autour de moi. Donc : pour avoir eu si peu de jugement dans le choix de mon compagnon de vie et avoir vraisemblablement été complètement traumatisée par l'éducation des religieuses dans mon enfance (il faut accepter, mettre de l'eau dans son vin, il y a les enfants, etc...) j'en déduis que je dois avoir un sérieux problème de personnalité moi aussi.
La question n° 1 : quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'est une névrose en termes clairs. Je voudrais savoir si je rentre dans cette catégorie. (j'étais quelqu'un d'extrêmement positif, avant mon mariage déjà, puis j'ai dû basculer vers une forme de positivisme tellement accentué que ça devenait de l'inconscience par rapport au monde qui m'entoure -genre tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil). J'ai été manipulée par mon époux, j'ai vécu dans la terreur de ses réactions, de ses colères. Je ne suis pas une femme battue, mais psychologiquement j'en ai pris un coup.
Question n° 2 : les enfants ados. J'ai complètement volé son enfance à mon fils quand il avait 7-8 ans en me plaignant régulièrement de son père auprès de lui. J'étais seule, sans contact avec ma famille (qui vit à 1000 km de là) et je me rends compte que j'ai commis quelque chose de dangereux pour sa vie d'adulte. Il suggère de vivre en tutelle chez sa grand-mère maternelle. (elle a 79 ans) et je pense que la pension serait la meilleure solution pour lui. Nous n'avons seulement pas les moyens. (et les bourses sont pour les revenus encore plus bas).
Je me suis documentée côté lectures (Les manipulateurs et l'amour, pour en finir avec les tyrans et les pervers en famille). Bref, quel gâchis. J'ai très peur pour mes enfants, j'ai peur de mon côté de ne plus être adaptée au monde qui m'entoure, comme si j'avais dormi pendant les 18 ans de notre mariage et que j'arrivais en terre inconnue et hostile.
Je ne cherche pas à ce que l'on me donne une solution. Je demande simplement si quelqu'un a une expérience similaire et si l'espoir existe toujours. (Pour le côté psy, je suis sous millepertuis).
Merci. J'ai été longue, c'est pour dépeindre le tableau le plus correctement possible. (ou, je passe aussi ma vie à me justifier et à manquer de confiance en moi...) mais j'me soigne.
Dominique
Revenir en haut Aller en bas
Logos




Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 22/10/2005

ma famille est malade Empty
MessageSujet: Re: ma famille est malade   ma famille est malade EmptyMer 5 Avr à 5:17

Mafois, vous ête trop lucide au sujet de vos problèmes pour que quiconque puisse vous apporter une réelle solution... Alors pour ma part, je vais me contenter de vous donner mon avis.

J'ai entendu un jour ceci : les parents transmettent leurs peurs à leurs enfants, qui eux-même les transmettent aux leurs, et ainsi de suite, ce qui du coup transmet aussi les "pathologies" (rien de bien médical, je veux surtout dires les troubles les plus graves). Chaque génération se défend comme elle peut, et la manière de se défendre crée de nouvelles faiblesses qui seront celles qu'aura à affronter la prochaine génération. Cela me semble être à l'origine de vos problèmes, et à ma connaissance le seul moyen de stopper ce cercle vicieu est de prendre conscience des problèmes afin de ne pas les répéter...

Mais puisque c'est trop tard pour vous, peut-être que la seule chose à faire pour l'équilibre de vos enfants est de leur donner les "clefs" idéologiques / psychiques pour qu'ils puissent eux-même s'équilibrer... Et pour ça, leur montrer le schéma dont vous-même avez été la victime peut bien faire fondre leurs plus solides préjugés.

Par contre, vous "mettre à nu" ainsi est aussi vous mettre d'égal à égal avec eux et du coup perdre encore et encore en autorité : mais pas en influence, au contraire.

Au sujet de vous-même, cessez donc de tant vous remettre en question ! La lucidité a une contrepartie : la remise en question à outrance ! Ce n'est ni plus ni moins que la destruction systématique de ce sur quoi vous pourriez trouver votre stabilité. Vous ne pouvez qu'avoir peur dans l'instabilité, et c'est bien normal : vous vivez dans des sables mouvants !
Franchement, il y a un moment ou il faut savoir dire stop et admettre vos problèmes ainsi que vos difficultées à les trouver ! Un moment ou il faut comprendre que si votre remise en question peut vous nuire, l'absence de remise en question de vos proches vous nuit encore plus. Le problème n'est donc pas forcément le votre, c'est aussi le leur !

Cordialement,
Logos
Revenir en haut Aller en bas
Mado




Nombre de messages : 5
Date d'inscription : 29/03/2006

ma famille est malade Empty
MessageSujet: Re: ma famille est malade   ma famille est malade EmptyMer 5 Avr à 12:45

Merci beaucoup Logos, pour votre "avis". Je suis très touchée par vos commentaires, surtout au niveau de l'excès de remise en question dont je fais preuve. Vous me confirmez que je suis sur la bonne voie dans la démarche personnelle que j'entame à l'heure actuelle.
En revanche, je ne crois pas qu'il soit trop tard à mon niveau personnel : je veux dire par là que j'ai entamé une démarche de développement personnel dans les ateliers de communication relationnelle et de formation à la méthode ESPERE de Jacques Salomé. C'est mon truc. Ce travail m'aide à prendre conscience de moi-même, de mes émotions, que j'avais longtemps réprimées pour pouvoir survivre dans mon environnement familial. Pour faire écho à la transmission du mal-être de génération en génération dont je crois que vous parlez, j'ai appris dans ces ateliers que le travail de symbolisation (pour les personnes qui y croient, bien sûr) est très puissant : il s'agit de "restituer" de manière symbolique à ses parents (ou à ceux qui nous ont élevé), la violence qu'ils ont déposée (souvent à leur insu) sur nous. On peut se servir du modelage, du dessin, de l'écriture… peu importe. Avec un paquet cadeau, une lettre d'accompagnement aimante, on rend à son père, et/ou à sa mère la violence ou les désirs qui leur appartenaient et qu'ils ont déposés sur nous. Cela permet de clarifier notre relation aux parents, de nous rendre compte de façon véritablement visuelle et non plus seulement virtuelle où sont les blocages qui nous empêchent d'avancer, que les violences ne sont pas la personne qui les dépose. On peut mieux différencier les choses.
Je suis en route, j'ai démêlé pas mal de choses et j'en ai déjà restitué certaines. Mon but est de devenir qui je suis vraiment au fond de moi et donc de le découvrir avant tout, car à force de rentrer dans le désir des autres, j'ai fini par en oublier les miens, à ne pas savoir les écouter.
A propos de la remise en question permanente, Je sais qu'il est important pour moi de restituer à mes artistes de parents (et aux religieuses de l'institution où j'ai passé deux ans) leur besoin exigeant de perfection, qui m'a bouffée et qui me dévore encore. Lorsque j'aurai mis cela au clair (le modelage destiné à mon paternel est en cours de fabrication) je pense que j'en aurai fini avec mes doutes sur moi et sur le bien-fondé de mes intuitions, sur le manque de confiance en moi. Je pourrai enfin apprendre à m'aimer telle que je suis, et non telle que je voudrais être et que je ne serai peut-être jamais. Cependant, tout ce que je comprends intellectuellement (je suis par conséquent devenue très cérébrale, car coupée de mes émotions) je veux absolument le faire descendre au niveau de la pratique, dans le concret. Sinon, ça reste au niveau de la masturbation intellectuelle, donc parfaitement inutile.
Pour l'autorité vis à vis des enfants, c'est vrai que je me suis mise à nu devant eux, jusqu'à un certain point. Aussi ne suis-je pas toujours écoutée. Mais je refuse les rapports de domination aussi bien dans le couple qu'avec les enfants. Tant de gens confondent autorité avec autoritarisme ! Le revers : mes limites de tolérance personnelle n'ont jamais été claires. C'est important pour l'équilibre d'un enfant.

Rions : Il me semble que j'ai raté ma vocation : j'aurais dû être psychanalyste !
Merci encore d'avoir pris le temps de me lire et de m'éclairer un peu de votre opinion.
Amicalement,
Dominique
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





ma famille est malade Empty
MessageSujet: Re: ma famille est malade   ma famille est malade Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
ma famille est malade
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Cabinet de psychologie de Jean et Martine Morenon :: Psychiatrie-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser