Cabinet de psychologie de Jean et Martine Morenon
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Cabinet de psychologie de Jean et Martine Morenon

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 Prise de conscience

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2 participants
AuteurMessage
corinne reybroeck




Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 14/05/2007

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MessageSujet: Prise de conscience   Prise de conscience EmptyLun 14 Mai à 12:29

Bonjour,

Votre forum est fantastique

Il permet de s'exprimer, de communiquer et de parler de cette maladie l'alcoolisme

J'ai pris conscience , il y a une semaine que j'etais alcoolique! depuisplus de 40 ans!

Une amie ne cessait de me le repeter, mais je refusais de l'admettre!!!!!!!

arguant, que je n'aimais pas les alcools forts et que ce n'etait pas qq bières qq verres de vin à table qui faisait qu'on etaot alcoolque

La semaine dernière à l'issue d'une competition sportive où j'avais bien joué, je me trouve avec un sponsor potentiel!!

Le vin à table, j'en vide pres de la bouteille, puis je vais rejouer et bien , puis qq bières ............ bref incapable de me maitriser!!!! et l'alcool fait son effet sans evidemment que je m'en rende compte

C'etait en presence de l'amie que ne cesse depuis des années de me faire prendre conscience de ma maladie!!!!!!!!!

Bref, le marché est à l'eau!!

Le lendemain, ma fille me tel pour des broutilles et par hasard , j'en viens à lui parler de l'episode de la veille

Moi qui n'ai jamais les larmes aux yeux, j'en parle la gorge serrée, me rendant compte non seulement que j'avais perdu un marché, mais que j'allais perdre une amie!!!!!!!

C'est alors que ma fille me dit : maman tout le monde te traite d'alcoolique, et c'est tres dur pour moi et les personnes qui t'aiment!!!!!!

Cela redoubla les larmes qui n'avaient plus coulé depuis bien des années!!!!!!!

Merci ma fille, merci amie, là j'ai touché le fond

J'allais immédiatement sur intenet et visitai qq sites et notamment le votre::

Je lus attentivement les articles et me rendai à l'evidence : je suis alcoolique, je n'ai pas ce parefeu qui permet de s'arreter et de rester sobre!!!!!!!! j'ai aussi la faiblesse de temps en temps de prendre de l'alcool pour oublier, pour ne pas m'emmerder dans les cocktaail, pour me deinhiber!!!!!!!!!!!! bref la totale!!!!!!!!

Je vous avoue que je ne cache pas d'alcool, mais j'aime en consommer et la civilisation française rend la chose tres aisée!!!!!!!!!!!

La prise de conscience, les decisions suivent : abstinence totale !!

Le lendemain, invitation à dejeuner par une bonne connaissance : badoit, il est etonné, et là blocage : je lui parle d'abstinence mais impossibilité de lui parler de mon alcoolisme!!!!!!!!

le surlendemain , autre dejeuner et même blocage!!!!!!!!!!!!!

J'espère en relisant et relisant vos articles en me documentant plus en avant pouvoir bientôt parler simplement de ma maladie et ne pas en avoir honte!!

J'espère aussi sensibiliser les autres sur l'inegalité congénitale des uns et des autres vis à vis de cette maladie ,de cette drogue

J'ai le même probleme vis à vis du chocolat!!!!!!!!!!


Je vous ferai part des reactions de l'impact relationnel qu'engendra ma decision sur mon environnement social et familial

Ecrire, se raconter est sans aucun doute une partie de la therapie

A bientôt donc

corinne
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mirrha




Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 14/05/2007

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MessageSujet: Re: Prise de conscience   Prise de conscience EmptyLun 14 Mai à 19:14

Bonjour Corinne et Bravo, bravo, bravo, le plus dur est fait :

1) La prise de conscience (ensuite viendra la prise de confiance)

2) La prise d'une bonne décision (ensuite viendra la prise d'actions...)

3) L'envie de résister (ensuite viendra le lâcher-prise ...)

Ca ne va pas être facile, avez-vous été sur d'autres sites ? d'autres Forum ? Si oui alors vous savez à quoi vous en tenir. Nos histoires se ressemblent toutes tellement.

Je me permets de vous poster le courrier que j'adresse à Tononi, j'espère qu'un jour elle reviendra sur le forum.

N'hésitez pas à me répondre, à me contacter, vous ne pouvez pas rester seule, vous le savez si vous êtes bien renseignée, moi aussi j'ai besoin de vous .... sur d'autres forums on se tuttoie, car nous faisons en quelque sorte une "famille".

Nous sommes beaucoup, beaucoup de femmes, concernées ...... et comme vous, nous entrainons tous et toutes nos enfants dans notre anéantissement.

Bon courage. J'attends de tes nouvelles.

En parlant de nouvelles, je suis en contact avec quelques femmes qui comme moi ont entamé leur cure depuis quelques jours ou quelques semaines (soit seules, soit avec le concours d'intervenants spécialisés extérieur, ceci n'est que du ressort de chacun, circonstances, disponibilité, état d'extrême urgence ............).

Ps) Il est plus difficile de perdre la confiance, l'amour et l'estime de ses enfants, que de ses amis, mais quand cela arrive, alors vraiment notre anéantissement n'est plus loin - Prend soin de toi. A+ Et surtout ne t'isole pas. Lis bien ce qui suit, et réponds nous (copier/coller traitement de texte à Tonino - c'est ce que nous faisons .)

Laughing S'en sortir seul, mais pas seul (copié du forum de VSA) Laughing

courrier adressé ce jour à Tononi
Bonjour Tononi,
J'espère qu'un de ces jours vous reviendrez vers ce forum.
Je vous ai lue avec beaucoup d'attention, quelques mois ce sont passés depuis cette veillée du 31décembre2006, j'ai été très émue, j'essayai de me rappeller où et dans quel état je me trouvai moi-même cette veillée là !

J'espère que depuis avec l'aide peut-être de Juulius, et d'autres personnes vos craintes au sujet de votre mère prennent un meilleur chemin, que celle-ci ait fini par réagir.

J'ai pensé à vous deux toute la matinée, alors je vous envoie tout ceci :
" .........mes parents divorcaient...ma maman trouva refuge auprès d'un ou 2 verres de whisky "pure"....elle me disait t inquiette pas c est que passager je dois me remettre de la gifle que la vie m'inflige...moi jeune et naive répondit "oui maman..."

Pourquoi a-t-elle ressenti son divorce comme une "gifle infligée par la vie", buvait-elle avant ? même modérement, dans sa propre famille immediate y-a-t-il des problèmes, des histoires, des secrets, concernant l'alcool ou autre ?

Les alcoliques nous "aimons" nous plaindre et "peut-être" rejetter sur d'autres la responsabilité de notre propre souffrance, ce que nous faisons immanquablement quand on redémarre le film de notre vie, en passant, passage obligé, bien sur par cette enfance, qui est le commencement de tout être, ou par le traumatisme à l'origine de ....

Vous a-t-elle parlé quelque fois quand vous étiez beaucoup plus jeune de passages de sa vie qui auraient pu être malheureux, où elle s'est sentie seule, abandonnée, quelle est sa propre histoire de famille, avez-vous des tantes, des oncles, qui pourraient vous apprendre des choses que vous ignorez, qu'elle a oubliées ?

Votre père, quelles sont vos propres relations avec lui ? Est-il conscient de la maladie de votre mère, comment réagit-il ? Ont-ils gardés des liens "corrects".

Je cite Juulius : "Je pense qu'il doit etre rare que l'alcoolique se devoile à sa famille (on leur a menti toute notre vie quand même!!). Votre maman a un sac a vider, un deuil à faire , elle a besoin d'eclater (en sanglot ou en colere).

La communication est le plus gros problème de l'alcoolique je pense"
J'ai moi-même quatre garçons ("ma propre histoire" m'a appris que je ne voulai pas de fille(s)...), c'est pourquoi votre courrier m'a terriblement émue, interpellée.

J'entame ma deuxième semaine sans une goutte d'alcool, mais ce n'est pas de ça dont je suis fière, car nous les "vrais" et anciens alcodépendants, nous faisons régulièrement des cures, ou des arrêts, qui durent ce que durent notre mal-entendement des causes premières de cette saloperie de dépendance.

J'ai lu ailleurs que pour certains, qui s'en sortent, abstinents depuis quelques années, l'alcoolisme a été comme "un passage obligé" !
Non ce dont je suis fière, c'est de constater que malgré tout le mal que j'ai fait à mes petits gars (23-20-19 et 15) ceux-ci n'ont jamais cessé un seul instant de m'aimer, dans l'incapacité de me venir en aide, ils ne m'ont donné que ce qu'ils pouvaient et avaient leur Amour.

C'est l'amour de mes enfants qui me permet aujourd'hui de voir une vie sans alcool, c'est l'amour de mes enfants qui m'a réveillée du cauchemard dans lequel je vivais depuis presque 40 ans, et c'est encore et toujours l'amour de mes enfants qui m'aide à comprendre que si nos blessures sont réelles, celles-ci peuvent se soigner et ensuite guérir, et ne plus faire partie que d'une histoire très ancienne qui nous a pourri notre propre enfance.

Mon fils celui de 15 ans m'a dit, et je pense que ça a été le déclic :

"toi et papa vous m'avez pourri la vie".

J'ai alors réellement compris que mes fils courraient le même danger que moi à leur âge, on reproduit ... et que si je n'arrêtai pas de pleurer immédiatement sur mon propre sort, j'avais déjà foutu leur enfance en l'air, j'étais en train de les condamner à devenir des adultes eux aussi fragiles...

Moi aussi j'ai été une femme fière et même autoritaire, peu démonstrative, peu tactile (ceci aussi est dû à "mon histoire") j'ai été caline avec mes fils jusqu'à ce qu'ils aient quatre, cinq ans, depuis je ne les ai plus jamais vraiment ni touchés, ni embrassés ...

Par contre ils savent que je les aime, je le leur ai toujours dit, et ils ont bien fini par comprendre, avec le temps, que je souffrai ! mais de quoi ?
Eux aussi m'ont vue de nombreuses fois complètement hors-service, et pire, je les emmenai en voiture... (j'en suis aujourd'hui horrifiée), mais je réussissai aussi, à rester vis-à-vis de l'extérieur "très class", comme dit Juulius, nous sommes des caméléons, je pense surtout aux femmes, puisque nous avons une consommation cachée et plus ou moins contrôlée à défaut de gérée.

J'ai eu aussi dans mes périodes de "pic" des prises de tétées qui démarraient à 10 h du matin......tous les jours, et pendant toute la journée. Ce furent les pires périodes de ma maladie et donc de ma vie, si j'y repense j'ai comme une sensation de nausée, mais je ne savais pas encore que j'étai malade, je savais par contre, ouf, que je n'allai pas bien.... mais quoi et pourquoi ?

Il m'a fallu ces dix dernières années pour "réaliser ma maladie" et arriver aujourd'hui à l'espoir que j'ai enfin parcouru tout le chemin, que c'était aussi mon passage obligé, mais que maintenant c'est fini.

Je retrouve la joie de vivre, j'étais une enfant pleine de joie de vivre, je retrouve goût à la vie, j'étais une enfant qui aimait la vie, je retrouve goût à l'amour, j'étais une enfant pleine d'amour, je retrouve goût aux autres, j'étais une enfant qui recevait tous les trimestres le prix de "la meilleure camarade", moi qui aujourd'hui ne "voit" plus personne - depuis des années -

(Les alcodépendants comme disait aussi Juulius et toutes et tous les autres, nous nous coupons du monde de la réalité, par conséquent de toutes relations "authentiques" avec les autres, tous les autres, donc nos enfants (?)

Le pire dans cette maladie, c'est que quelques soient vos qualités celles-ci sont anihilées, et même si vous vous considérez comme quelqu'un de généreux, altruiste, tolérant, en fait vous êtes dans l'erreur et le leurre le plus total, car vous vivez égoïstement reclus "en et sur vous-même", et vous ne voyez plus ce qui se passe à l'extérieur de "vous" .

Malheureusement Tononi, c'est vérifié, ce ne sont pas les gens qui nous sont le plus proche qui peuvent le plus ou le mieux nous aider.

Comme le disait Juulius, la communication, et principalement avec nos proches (enfants et famille proche) est devenue impossible, ou comme dans beaucoup de cas elle n'a jamais existée, alors on reproduit ...... trop de non-dits ce sont accumulés pendant trop d'années, trop de souffrance méconnue et camouflée, enfouie au fin fond de notre histoire... car il n'en faut pas douter, ceux qui passent de l'état critique à l'état chronique (cf courbe de .....................) sont majoritairement des personnes qui ont cessé "de grandir", dans le sens que ce sont des personnes dont le bon développement psychique a un moment donné a été perturbé, dévié.

Les rescapés des grands massacres de l'Histoire, ne sont pas tous devenus alcooliques ? Non bien sur, il y à là la dimension collective de l'histoire, l'alcodépendance est une histoire de solitaires ..... de solitudes, toutes dépendances......

On nous explique qu'il s'agit d'un dysfonctionnement de "la sensation" de satiété, (cf. voire celle de la faim ou de la soif) on est en manque !

Oui d'accord on est en manque, mais de quoi ? Du produit ? avec de l'eau, du thé, des jus de fruits on fini à un moment ou un autre par être rassassié ! On est en manque de la "chose" qui déclenche notre anéantissement, car il ne faut pas en douter, l'alcoolisme c'est un suicide lent et permanent, il nous manque la volonté ou le vrai désespoir ! que d'autres ont ... ! On voudrait ne plus "être", car nous nous détestons, mais quelque chose nous retiens, quoi ?

Je vous cite : "je n ose en parler a personne tant j ai honte
de son comportement, honte de son égoiisme quand elle boit, honte de me faire souffir inutilement , honte envers mes enfants
mais elle n a pas honte cest la ....une grande tragédie pour moi !

(Etes-vous sure que votre mère n'a pas honte ? Je me permets d'en douter, mais comme vous dites c'est une femme fière)

Je reprends ce que dit Juulius et tous les autres à ce propos : "On en reviens à la même chose, on ne peut jamais en parler, l'alcoolique est seul toute sa vie dans son malaise. C'est méchant ce que je vais vous dire, seul les alcooliques entre eux se comprennent et les specialistes bien sur"

C'est votre témoignage Tononi qui m'a incitée à vous écrire tout cela.

Je suis tombée sur votre témoignage, parceque pour la première fois, je cherche et j'accepte l'aide qu'on pourra m'apporter, car comme dit l'un d'entre nous : "s'en sortir seul, mais pas seul", pour votre mère il ne pourra pas en aller autrement.

Je me suis inscrite aussi sur d'autres sites, j'y ai rencontré des "gens comme moi", "comme votre mère", des hommes, des femmes, nous sommes semble-t-il 10% de la population française.

Nous pouvons donc sans nous tromper dire qu'au moins tous les foyers (directement ou indirectement) en France son atteint par le fléau...

Alors je n'oublierai pas pour me soutenir dans ma détermination ce que vous dites si bien Tononi :" et ceux qui boivent sachez que vous emportez aussi les gens qui vous aiment ils souffrent terriblement".

Vous dîtes quelque part de votre mère: "elle est seule depuis 20 ans n a jamais refait sa vie, peu d argent voila pourquoi elle se noit tout les jours dans ce poison......."

Je suis aussi une femme seule, sans argent, mais aujourd'hui je sais que ce n'est pas à cause de cela que je me noyais dans ce poison...pour guérir il faut en toute lucidité, redonner à notre esprit la place que la souffrance y occupe.

On nous explique qu'il s'agit d'un dysfonctionnement de "la sensation" de satiété, (cf. voire celle de la faim ou de la soif) on est en manque !

Oui d'accord on est en manque, mais de quoi ? Du produit ? avec de l'eau, du thé, des jus de fruits on fini à un moment ou un autre par être rassassié !

On est en manque de la "chose" qui déclenche notre anéantissement, car il ne faut pas en douter, l'alcoolisme c'est un suicide lent et permanent, il nous manque la volonté ou le vrai désespoir ! que d'autres ont ... On voudrait ne plus "être", car nous nous détestons, mais quelque chose nous retiens, quoi ?

Aujourd'hui, 14ème jour sans, je suis émue, et tellement contente d'avoir vider le cubi que j'avais préparé pour esquisser le combat à venir.

Voilà ma contribution à la longue et triste histoire de cette maladie mal-aimée, l'alcoolodépendance, alors que paradoxe, les alcooliques sont des gens lorsqu'ils acceptent de guérir, vraiment extraordinaires, c'est normal on ne sort pas indemne d'un tel périple, et la qualité essentielle qui nous revient alors je pense est celle de l'humilité, sans laquelle aucun progrès quel qu'il soit n'est possible.

Un adage tibétain pour prendre congé : "Chercher le bonheur en dehors de nous, c'est comme attendre le soleil dans une grotte orientée au nord".

J'attends de vos nouvelles ainsi que celles de Juulius s'il veut bien.

Depuis ce 31 décembre 2006 bien de l'eau à dû passer sous vos ponts... je vous souhaite une belle et joyeuse fin d'année à partir de ce printemps-ci - Mirrha -

A bientôt Corinne, et n'hésite pas si tu vas sur d'autres forums, à communiquer et accepter l'aide quelle qu'elle soit de tous. Mirrha
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