C'est pour ça que vous résistez à sortir de la couette ????
J'ai besoin de vous lire, de savoir que vous allez bien, les enfants idem, de vous dire que je pense à vous, de vous dire qu'il faut faire vivre ce forum, et de vous poster ce qui suit, je l'ai envoyé ce matin sur un forum de santé-psy.
Tendrement et toujours sobrement (depuis mon incartade) Mirrha:D
Mon fils "hallucinations auditives",son père parano.... Bonjour à toutes et tous,
Je suis inscrite sur le forum concernant l'alcool, car je suis alcoolique, abstinente, ...... depuis peu ......mais alcolique.
Le père de mes enfants souffre de paranoïa, je l'ai diagnostiqué moi-même, en cherchant sur le net par rapport aux troubles d'un de mes fils (18 ans), je suis tombée sur le descriptif des symptômes : hallucinations accoustico-verbales ....., celui-ci fume pas mal de joints, et est qq'un qui a toujours été assez introverti et assez peu communicatif, de plus hypersensible, mais peut être comme tous les jeunes....??? J'ai lu vos post ...
Il y a une douzaine d'années, peu après la naissance de mon quatrième garçon (aujourd'hui 15 ans), je suis partie de chez moi, car la relation avec le père se détériorait de plus en plus........
J'ai commencé à m'alcooliser progressivement mais très sérieusement.....
il n'y a que trois semaines que je suis vraiment abstinente, suite au départ du père de mes enfants pour l'Afrique, je suis revenue chez nous, où vivait toujours mon jeune fils (15) car celui-ci ne veut pas venir vivre avec moi et ses grands frères, car
il ne se sent bien que là où il est né, près des ses potes d'enfance et de sa petite copine, et ça je le comprends....étant moi-même une "déracinée" tout comme son père.....
Sauf qu'à mon arrivée, j'ai découvert l'étendu des dégats que nous avons infligés à nos enfants .... et toute leur souffrance.
Donc mes fils aînés, qui eux aussi ont grandi dans la maison familiale (en Vendée) et qui y ont gardés leurs attaches d'enfance, sont venus avec moi, depuis que nous sommes de retour (après donc 12 ans d'absence pour moi) nous passons à nouveau des jours heureux.... et mon deuxième gars (19) un jour m'a dit ceci : "....
c'est vrai nous sommes heureux, ce qui est triste c'est que cela est dû à l'absence de quelqu'un.......(leur père).....
J'ai réalisé combien cela était vrai et profond, je passe donc les détails, qui m'ont ammenés à avoir ce fameux déclic des alcooliques.... et qui fait que je me suis définitivement acceptée comme malade, depuis ça va beaucoup mieux de mieux en mieux.
Mes gars "visualisent" plus ou moins mes posts sur les forums sur l'alcool, et intègre enfin que l'alcoolisme est en fait vraiment une maladie (de l'âme !), et que beaucoup, beaucoup, beaucoup de femmes donc de mamans en souffrent, et ceci, je le constate au fil des jours les rend moins stressés, moins instables.....etc.....
Mais néanmoins les dégats sont importants ils n'avaient que 10-7 -6 et 3 ans qd tout ce merdier à démarré.....
Depuis quelque temps déjà mon fils (19) me disait que son frère (18) était bizarre, qu'il était pas net.... et tout ça .... mais tellement à fond dans mon propre grisou, je disai ... ça passera..... je m'en donnerai des baffes....
Bref peu importe, il y a quelques soirs de cela, j'étais abstinente totale depuis deux semaines, j'avais retrouvé déjà pas mal de calme et de lucidité.... et je constate donc moi même de visu qu'effectivement mon fils tenait des propos et assurait des convictions bizarres ..... "
maman je t'assure j'ai un don, je sais, j'entends ce que les gens disent et pensent de moi....." et à plusieurs reprises il nous disait : " pourquoi vous dites ça" alors que nous n'avions pas parlé....... bref.
Là est venu mon deuxième déclic, mon fils était en train de devenir "dingue" ? - Et bien sur tout ça à cause de ma foutue maladie, à cause de ma soi-disant souffrance....
un de mes petits gars était en train de tomber dans l'abîme, que j'avais moi-même si longtemps évité....C'est alors qu'en consultant sur le Net, à psychophrénie, je suis tombée en suivant les liens sur la paranoîa, la pathologie et les troubles associés.
Je n'ai pas reconnu mon fils dedans, lui ce sont les troubles auditifs...
MAIS j'ai réalisé et compris que leur père est effectivement malade de cette saloperie. Le comportement, les symptômes, enfin tout y est.......Souvent lors de notre vie commune, je lui disait arrête t'es complètement parano, ce genre de connerie qu'on balance quand on ne sait plus quoi dire ou faire...... ben non, j'étais en plein dans le mille.
Et puis maintenant je sais que je n'aurai rien pu faire à l'époque, car bien sur il nie et rejette sur les autres .....(bref la pathologie clinique) -
Il doit bientôt rentrer de son séjour en Afrique, et les enfants "balisent", car cela suppose pour mon plus jeune que je reparte, et il ne le veut pas.
J'ai donc entamé une procédure judiciaire pour avoir l'autorité parentale et la maison familiale, mais ça traîne énormément, et puis je suis inquiète pour celui dont je vous parle, car depuis que nous sommes de retour "chez nous", il a repris du "poil de la bête", il diminue sa consommation de joints, et il accepte qu'il a un problème - j'ai imprimé la page où il est fait mention des troubles dont il souffre, et il a eu peur de "devenir fou".
Mais ce n'est pas encore gagné...... et avec le retour de leur père, je suis moi-même de nouveau inquiète......
il peut être très violent, jusqu'à aujourdh'ui verbalement, mais pourrait-il passer à l'acte, vis-à-vis de moi, des enfants ou de lui même ??????????????? Maintenant que mes fils retrouvent un semblant de bien être qui reste à consolider, est-ce que le retour de leur père va remettre tout ça en cause, je crains bien que oui.....?????.
Comment se comporter avec un Paranoîaque, quelqu'un peut-il m'aider ????? Je ne peut pas consulter car il est parti sans laisser la voiture (moi j'habite en ville et n'avais pas besoin de véhicule), et nous sommes isolés dans un petit bled..... et j'ai peur de laisser mon petit gars avec lui, d'ailleurs celui-ci m'a dit que si je partais il commettrait une "connerie".
Alors voilà le paradoxe, je me sents de nouveau forte et confiante depuis l'arrêt de la boisson, mais je craints les bouleversements qui vont se produire à son retour, car en fait il ne s'agit ni plus ni moin que de "le mettre dehors" - et même si les enfants savent qu'il n'y a pas d'autre solution, ça les perturbe et les fait souffrir, car ILS AIMENT leur père.
Bon voilà, avoir de vos nouvelles pour m'aider à affronter les jours qui vont venir (il rentre dans trois/quatre jours !!!!) me ferait le plus grand bien pour m'aider à ne pas craquer, et tous les conseils sur vos expériences ou celles d'autres personnes SONT les bienvenus.
Bon dimanche à vous tous, - Une maman désemparée - Myrrha